Le réchauffement climatique au cœur des préoccupations de l’agence de développement de l’Union africaine

L’AUDA-NEPAD inscrit la lutte contre le réchauffement climatique dans une perspective globale de développement économique du continent.

Le dernier Sommet sur le climat des Nations Unies a mis en exergue les différences d’approche entre les pays pollueurs, les grandes puissances industrielles et les pays qui en subissent les conséquences, notamment ceux africains. L’AUDA-NEPAD, porte dans son ADN cette dimension environnementale.

Depuis sa création, nous n’avons eu de cesse d’intégrer dans chacun de nos programmes, la durabilité et la protection de notre biodiversité. Depuis octobre 2001, avec le lancement de l’Initiative Environnement, ont été mis en place des dispositifs de lutte contre le réchauffement climatique, tels que la lutte contre la dégradation des sols, la conservation des zones humides, la conservation et l’utilisation durables des ressources marines et côtières, ou encore la conservation et la gestion transfrontalières des ressources naturelles.

L’AUDA-NEPAD s’engage dans la mise en œuvre de l’Agenda 2063, qui à l’échelle du continent, pose un cadre stratégique commun pour promouvoir une croissance inclusive et soutenir un développement durable. Nous n’attendrons pas 50 ans pour agir. La première échéance est ainsi fixée à 2023.

« Cette illustration des objectifs à atteindre en 2023 montre la volonté de l’Union africaine de construire des économies et des communautés durables sur le plan environnemental et résilientes au climat, comme le préconise l’objectif 7 de l’Agenda 2063. »

La protection de la biodiversité, la conservation et la gestion durable des ressources naturelles, la sécurité en eau, les énergies renouvelables : pour chacun de ces enjeux, des propositions fortes ont été arrêté, permettant aux états d’élaborer une feuille de route claire et chiffrée. Concrètement, à échéance 2023, la part des terres exploitées de manière éco-durable devra atteindre au moins 30% de l’ensemble. Désormais dans les négociations, les ressources naturelles transfrontalières devront être intégrées comme un capital naturel. La sécurité en eau passe par une meilleure gestion de l’eau de pluie et de l’irrigation avec notamment la promotion de l’utilisation des eaux usées recyclées à des fins agricoles ou industrielles. Par ailleurs, nous soutiendrons toutes les actions en faveur de la réduction de la part des combustibles fossiles dans la production totale d’énergie pour ramener celle-ci à moins 20% et d’augmenter d’au moins 10% la part des énergies renouvelables dans la production totale d’énergie.

Cette illustration des objectifs à atteindre en 2023 montre la volonté de l’Union africaine de construire des économies et des communautés durables sur le plan environnemental et résilientes au climat, comme le préconise l’objectif 7 de l’Agenda 2063.

Pour soutenir ces initiatives, l’ensemble des mécanismes de financement publics et privés sera mis à contribution. Au niveau national, entre 75% à 90% du financement de l’Agenda 2063 se fera par la mobilisation des ressources domestiques. Au niveau continental, dès à présent, la Banque africaine de développement a annoncé le doublement du montant de ses engagements financiers en faveur de l’action climatique, portant sa contribution à 25 milliards de dollars entre 2020 et 2025.

Les dépenses consacrées aux mesures d’adaptation aux changements climatiques ne se font pas à fonds perdu. Selon le dernier rapport de la Commission mondiale sur l’adaptation des Nations Unies, investir 1,8 milliard de dollars dans ces mesures pourrait générer 7,1 milliards de dollars d’avantages entre 2020 et 2030. Les Nations Unies confirment ainsi que l’antagonisme entre développement économique et lutte contre le réchauffement climatique ne se justifie plus économiquement.

Dans cette perspective, l’Agence de développement de l’Union africaine poursuit ses efforts en continuant d’innover dans les secteurs stratégiques générateurs de croissance tout en prenant ses responsabilités face aux défis mondiaux d’atténuation des effets du réchauffement climatique et d’adaptation à ces changements.

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